La corégulation : un pilier du lien parent-enfant

Si tu fais partie de ma communauté sur Instagram, tu as peut-être vu passer mes publications sur la corégulation. Elles ont suscité énormément de réactions, de partages et de discussions. C’est un signe clair que ce sujet touche profondément les parents, et avec raison.

Corégulation parent-enfant

Qu’est-ce que la corégulation ?

La corégulation, c’est l’art de se connecter à l’enfant pour l’aider à traverser une émotion difficile. C’est un processus où l’adulte, en régulant ses propres émotions, devient un modèle et un soutien pour l’enfant. Avant que l’enfant puisse apprendre à s’autoréguler, il a besoin de s’appuyer sur une autre personne – et cette personne, c’est souvent toi, le parent.

C’est aussi un geste de lien, de présence et de sécurité. Quand un enfant vit une tempête intérieure, il a besoin de sentir que l’adulte à ses côtés reste solide comme un phare dans la tempête.

Pourquoi c’est si important ?

• Parce qu’un enfant ne fait pas de crises pour manipuler ou provoquer. Il vit une émotion qu’il ne sait pas encore apprivoiser seul.

  
  

• Parce que la régulation émotionnelle ne se développe pas dans l’isolement ou le retrait, mais dans la relation.

  
  

• Parce que les moments difficiles sont aussi des occasions de grandir ensemble.

  
  

La corégulation favorise une meilleure compréhension de soi, une plus grande confiance entre le parent et l’enfant, et des bases solides pour la santé mentale à long terme.

Comment coréguler concrètement ?

Voici des gestes simples, inspirés de ce que je partage souvent dans mes accompagnements :

• Nommer ce que l’enfant vit : « Je vois que tu es très fâché... »

• Offrir sa présence, sans jugement : ÊTRE là, calme, à proximité, sans chercher à tout réparer.

• Utiliser la respiration ou des gestes doux : offrir un câlin si c’est bienvenu, proposer de souffler ensemble, synchroniser les respirations, flatter les bras ou les cheveux ...

• Parler peu, mais avec douceur : « Je suis avec toi. C’est correct de ressentir ça. »

• Attendre le retour au calme pour discuter : la compréhension vient toujours après la sécurité émotionnelle. Ça ne sert à rien de tenter de rationaliser pendant la tempête.

  
  

Tu n’as pas besoin d’avoir toutes les réponses. Tu as simplement besoin d’ÊTRE là. C’est ta présence qui apaise, pas tes solutions.

Ce que la corégulation n’est pas…

• Ce n’est pas laisser l’enfant tout décider.

• Ce n’est pas d’acheter la paix.

• Ce n’est pas de s’oublier comme parent.

  
  

Coréguler, c’est accompagner, avec des limites claires mais toujours dans le respect du rythme de l’enfant.

Et si moi aussi, je suis dépassé·e ?

C’est la réalité de bien des parents. Il est normal de ne pas toujours avoir l’énergie ou la disponibilité émotionnelle pour coréguler. C’est pourquoi il est essentiel de prendre soin de soi. Une parentalité bienveillante commence en prenant soin de soi au quotidien.

La corégulation, c’est une grande partie de mon approche : sécurisante, humaine, enracinée dans le lien. Elle ne demande pas d’être un parent parfait. Elle demande juste d’être un parent présent.

Et toi, quelle est ta façon à toi de coréguler avec ton enfant ?

Viens en discuter avec moi ou explore mes ressources pour aller plus loin : accompagnement parental et familial, mon infolettre mensuelle, ma boutique en ligne, mes réseaux sociaux …